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ÉQUIVOX

Philippe Monge, contrebasse    -     Hidéhiko Kan, batterie     -     Jean-Christophe Kotsiras, piano

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Prendre le temps de faire simple. Pas de prétention, très peu de préparation (il y en a déjà tellement),
pas de certitude non plus. Une sorte de remède à la course effrénée de l'Homme moderne,

en mal de repères ; il ne s'agit ni de révolution, ni de revival, un état d'esprit plutôt.

 

Le plaisir de jouer une musique vivante et chantante,

ancrée dans l'histoire du jazz, et le mystère du partage - l'équivoque.

            Philippe Monge commence la musique dans l'Essonne à l'âge de 8 ans. Son premier instrument est la flûte traversière mais il ajoute assez rapidement le piano. Parallèlement à l'apprentissage instrumental, il a la chance de baigner dans un environnement musical où la pratique vocale et le chant en chorale ont une grande importance. Après un déménagement dans le Val-de-Marne, il poursuit la flûte traversière et commence des études de psychologie à Paris V puis Paris VIII, jusqu'en maîtrise. Philippe Monge obtient un prix de flûte traversière au Conservatoire de Vincennes, puis commence la contrebasse à l'âge de 20 ans. Il prend des cours avec le contrebassiste Marc Buronfosse et obtient son Diplôme d’Etudes Musicales en jazz à l’ENMD de Montreuil, sous la direction de Malo Vallois. Egalement diplômé du CMDL (Centre des Musiques Didier Lockwood) il se forme aussi à l’occasion de nombreux stages auprès de Hein Van De Gein, Giovanni Mirrabassi, Henri Texier, Daniel Humair, Joe Labarbera, Aldo Romano et Eddie Gomez […] Philippe a par ailleurs travaillé deux ans aux côtés de Leon Parker dans son ensemble de jazz & Vocal Body Rhythm. En 2012, Philippe écrit et joue sur scène la musique d'une pièce de théâtre jeune public  "Loulou" (d’après l’oeuvre de Grégoire Solotareff) pour la compagnie  "Les Muettes Bavardes". Le spectacle tourne actuellement partout en France. Philippe Monge joue aux côtés du guitariste Rémy Gauche, dont le deuxième disque "Nature urbaine" avec Stéphane Guillaume en invité est sorti en 2013 et le troisième album "Obscurity of Light" avec Pierre de Bethmann sort en 2018. Philippe Monge enregistre et joue dans les projets du clarinettiste Marc Boutillot ("Lumière sur la nuit" - sorti en octobre 2016), du batteur Vincent Touchard ("Classe Moyenne" - sorti en 2017),  de la chanteuse Anissa Bensalah (Album en 2018)... Parallèlement, il développe son projet de concert solo "Mes héros en question" autour de chansons de sa composition.

            Né à Tokyo et arrivé très tôt en France, Hidé pratique la batterie depuis ses 14 ans. Il développe son approche personnelle au contact de musiques et de feelings différents : punk, free, blues, rock polymorphe, jazz roots... Dans les années 90, il commence à jouer dans les clubs de jazz de Paris et d’ailleurs. À partir de septembre 2004, il donne plusieurs concerts remarqués à la tête d'un quartet cool-bop comprenant Jean-Paul Adam, Max Mastella et Clément Landais, quartet qui remporte les « Trophées du Sunside 2005 » au titre des meilleures compositions. A partir de 2006, Hidé s’investit dans l’association Jazz France Japon qui favorise les échanges artistiques entre musiciens de jazz Français et Japonais.
Les choix esthétiques éclectiques de ce musicien-percutant curieux et ouvert se reflètent dans ses collaborations : Anne Ducros & Charito, jazz vocal international ; Jean-Loup Longnon, swing & bebop ; Makoto Kuriya, jazz moderne ; Jeff Fierling, free jazz ; Emiko & KiriSute Gomen, minyo surf-pop psychédélique ; Taramonium Project, medieval folk-jazz ; PM Tiengo, tango improvisé ; Balkan Jazz Paradise, New-Orleans balkanique ; Midnight Malt, folk-pop écossais...
Ses centres d'intérêt multiples et son amour de la liberté sont également perceptibles dans ses projets personnels : Koto to Evans, répertoire Bill Evans joué au koto, ou bien Tokaido Acoustic, avec la kotoïste Mieko Miyazaki qui mêle tradition japonaise et sons contemporains, ou encore Tokyo Paris Express avec le saxophoniste Hirokazu Ishida, qui propose un jazz-pop sophistiqué teinté d'accents soul seventies.


 

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CHRONIQUE DE CONCERT DU 10/09/2023,
extrait du compte-rendu du Festival Comme ça vous chante,

"La musique pour foyer", par Philippe ALEN :

        "Alan Broadbent et Clare Fischer figurent bien dans les dernières éditions du Real Book. Une bien pâle figure en regard de la richesse de leurs compositions. Ce sont là deux amours de Jean-Christophe Kotsiras (p) qui emmenait cette fois le trio Equivox. Un set empreint de l’émotion qu’il montrait à présenter ces deux figures inspiratrices dont il défend le répertoire avec obstination et sagacité. On retrouvait à ses côtés et avec bonheur Hidéhiko Kan (dms) et Philippe Monge (b). Blues for Home (CF) donnait le ton, pris sur un tempo très lent, étiré mais soutenu, beau et habité, joué comme depuis son ombre, en arrière à la remorque.Pour On the Road (AB) le tempo moyen adopté mimait celui des spacieuses berlines à l’allure drastiquement limitée sur d’interminables lignes droites : un tempo confortable, largement oublié, celui d’une autre époque. Aux balais, pas un geste gratuit, rien de décoratif. Les notes sont essuyées, elles étincellent. Elles dansent sur une tournerie du piano dans Brazilian Waltz (CF), lui répondent avec esprit pour des échanges de classe dans One for Bud (AB). Fuzz Blues (CF) l’atteste : le blues a infusé jusque dans les recoins des thèmes latins chers à Clare Fischer dans lesquels Kotsiras se montre d’une exemplaire décontraction, Serenidade ou Minor sights. Ses commentaires émus sur Igor – « objectifs » a-t-il tenu à préciser – auront sans nul doute précipité tout un chacun à compulser sa discographie pour combler les manques de sa discothèque. Détailler ainsi la setlist c’est crever la surface du jazz et plonger à des profondeurs qui révèlent le relief sous-marin, les montagnes englouties, rencontrer la faune étrange des grands fonds. S’achevant sur un Tadd Dameron en profil perdu, détaché de la pénombre par Alan Broadbent (Sing a song of Dameron), puis enfin par The Duke (CF), cette exploration d’un panthéon de compositeurs-arrangeurs, par la probité de ses choix, sa délicatesse d’approche et de mise en œuvre tient en respect tout reproche d’académisme promptement décoché. Parce que l’amour est sa seule règle, qu’elle n’a cure du devoir ou de la correction, et, surtout, parce que la musique emporte une adhésion au premier degré. Question d’ontologie."

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